lundi 10 novembre 2014

Atelier d'écriture Lionel Davoust - 5/5

Exercice 4 : Scène d'action avec narrateur extérieur


Enfin, le dernier article de la série. Merci pour votre patience et de m'avoir suivi jusque là. 

En guise de dernier exercice de cet atelier, Lionel nous propose d'abandonner le personnage point de vue et de nous mettre dans la peau d'un narrateur extérieur omniscient (il existe aussi le narrateur extérieur ignorant). 

Il est impératif que le narrateur soit extérieur à la scène, qu'il n'en soit ni un protagoniste ni un enjeu, ni un témoins extérieur physique. Le narrateur doit ainsi pouvoir promener son regard en toute liberté sur tous les aspects de la scène, sans retenue. 

La scène

Il s'agira d'une scène d'action grandiose. Une bataille par exemple, avec des mouvements de troupes, des revirements de situation. Le point de vue pourra ainsi fureter d'un camp à l'autre, passer du plan large au plan serré sur un individu en particulier. L'idée c'est de faire participer le lecteur à tous les aspects de la scène. Que ce soit le soldat dans la boue, ou le  général dans sa tente de commandement. 

La narration


Ainsi le narrateur omniscient, qui n'est pas prisonnier d'un carcan de chair, prend tout son sens. Il n'est pas limité par sa subjectivité.

Attention aussi à ne pas être dans le compte rendu, mais dans l'action au moment ou elle e déroule. 

Nous aurons ainsi abordé les principaux types de narrateurs : 
- Narrateur intérieur (utilisation de la première personne) utilisé dans le premier exercice (que j'ai raté)
- Personnage point de vue, utilisé dans les exercices deux et trois
- Et enfin le narrateur extérieur omniscient, qui va pouvoir digresser et commenter librement les actions des uns et des autres. Ce narrateur choisit lui même comment il va raconter la scène pour quelle soit la plus intéressante pour le lecteur. 

Les déclencheurs


Cet exercice étant en soi super compliqué, j'ai décidé de ne pas tirer au sort les différents déclencheurs.
J'ai donc choisi pour cette scène : 
Lieu : Un cinéma de plein air désaffecté au milieu du désert. 
Action : Un échange de drogue contre des armes entre un cartel mexicain et des Hells Angels. 
Péripétie : Le FBI débarque...


Alors je ne vais pas vous mentir et tenter de vous faire croire que j'ai écris le texte ci-dessous en une heure de temps. J'ai eu le l'occasion depuis de le retravailler, de rajouter pas mal de choses que je n'avais pas eu le loisir d'écrire dans la fenêtre impartie. Il faut dire qu'à la fin de l'heure j'étais très frustré. J'avais encore un bon paquet d'images et de péripéties à rajouter. Et même là, je ne publie qu'un morceau (environ la moitié) du texte tel qu'il a terminé. 

vendredi 17 octobre 2014

Atelier d'écriture Lionel Davoust 4/5

Exercice 3 : le revirement de situation

Le troisième exercice aborde ce qui fait toute la moelle d’une scène d’action, à savoir : le revirement de situation. C’est un exercice de style à part entière. Un revirement, s’il est bon, peut transcender une scène ou la faire tomber totalement à plat, s’il est tout nul.
Nous devons donc pondre une nouvelle scène (nouveau lieu, même personnage principal) qu’un revirement de situation viendra clore. Pour ce faire, nous devons utiliser un fusil de Tchekhov. 

Pour ceux qui n’ont pas lu lepremier article de la série : Tchekhov disait… Parce que j’adore faire référence à Tchekhov en fait, parce que j’ai de la culture et je lis des trucs d’érudits… Tchekhov expliquait, donc, qu’un fusil placé sur une cheminée au premier acte doit servir dans le troisième. La contraposée de cette proposition étant : n’introduisez pas d’armes à feu si vous ne comptez pas vous en servir.

Ce procédé étant largement présent dans tous les romans d’action, films et séries, le défi n’est pas tant d’arriver à l’utiliser, mais de le faire de façon si subtile que le lecteur ne verra rien venir.

On procède en trois temps : dans la première partie de la scène, l’auteur introduit l’objet, la compétence ou le personnage qui provoquera le revirement de situation, ensuite la scène se déroule, puis à un moment clef de l’action, le revirement intervient en reprenant l’élément posé en loucedé par l’auteur au début. Un peu comme les trois actes d’un tour de magie : la promesse, le tour, le prestige. Attention, l’élément du revirement n’a pas forcement besoin d’être décrit, il peut s’agir d’un détail implicite ou d’un élément hors texte (je dis ça, je dis rien)…

lundi 6 octobre 2014

Atelier d'écriture Lionel Davoust 3/5



Pour le deuxième exercice, Lionel nous demande de reprendre le même protagoniste et de rapidement lier les deux scènes en deux phrases explicatives avant la lecture.


LES INSTRUCTIONS

La narration passe à la troisième personne en personnage point de vue (ce que j’ai fait lors du premier exercice). Nous devons écrire une scène d’action au choix. Pas forcément une baston. Cela peut être une fuite, une course poursuite, une bataille ou une scène de torture. En gros une scène d’action au sens général sans la contrainte de la bagarre. 

Nous devons nous concentrer sur les variations de rythme. La scène doit être haletante. Nous avons une liberté de lieu. Le but est de gérer le rythme et sentir la différence par rapport au premier exercice en narration à la première personne. Encore une fois, il faut apporter une résolution à la scène. Mais du coup, pas forcément un vainqueur et un vaincu. Par contre, nous devons ajouter à la scène une péripétie, qui permettra de la relancer.

Nous avons encore une fois quarante-cinq minutes pour la rédiger.
Je ne perds donc pas de temps pour trouver quelque chose de super original. J’ai déjà mon perso, son univers. Je m’engouffre donc dans la scène de poursuite. Elle se passera sur une route, et la péripétie sera un accident ou une sortie de route. On verra bien comment ça se goupille en écrivant. 


lundi 29 septembre 2014

Atelier d'écriture Lionel Davoust 2/5


Le premier exercice proposé par Lionel Davoust, consistait à écrire en trois-quarts d’heure une scène de baston à la première personne se déroulant dans un lieu unique.

LES INSTRUCTIONS 

1/ Décrire en quelques phrases l’endroit. Nous considérerons que le lecteur est déjà venu et qu’on n’a pas besoin des détails. Nous n’avons que trois quarts d’heure, l’idée est de se concentrer sur l’action et pas de se rajouter la difficulté de décrire un lieu nouveau.

2/ La scène d’action doit accoucher d’un vainqueur et d’un vaincu.

3/ Pour préparer le personnage principal (celui auquel nous allons choisir d’identifier le lecteur) nous nous appuierons sur un déclencheur tiré au sort.

4/ Plus un objectif qu’une instruction : nous devrons faire attention à bien maîtriser le rythme de la scène. Alterner les passages rapides et tendus avec des passages plus lents.

5/ Éviter le « cogni-cogna »

6/ Ne pas hésiter à faire des avances rapides et coups de zoom


Lionel nous propose ensuite, pour nous aider, de tirer au sort quatre déclencheurs sur lesquelles nous appuyer. Il est venu avec son dé de dix et sa petite liste. J’ai donc tiré au sort :

Lieu : Une salle d’entraînement

Personnage : Un héros flamboyant

Arme primaire : Les poings, sans expérience (combat de chiffonniers)

Enjeu : Le sort d’un tiers

Et c’est parti pour quarante-cinq minutes de concentration et d’écriture. Mon problème principal a été de régler le soucis posé par le héros flamboyant qui ne sait pas se battre avec ses poings. J’ai tout d’abord pensé à camper un avocat, façon Harvey Specter de la série Suits (l’une des nombreuses séries honteuses dont je me délecte en cachette tel un diabétique boulottant un éclair au chocolat). Mais je me suis vite dit que : et d’une, personne n’aime les avocats ; et de deux, je n’avais pas envie d’écrire sur un avocat. J’ai donc élargi la réflexion. 

vendredi 26 septembre 2014

Atelier d'écriture Lionel Davoust 1/5

Tesla - Last Action Hero by None on Grooveshark

Cet article, et les quatre suivants seront consacrés à un atelier d'écriture, ma foi fort intéressant et prolifique, animé par Lionel Davoust. J'ai eu la chance d'y participer le week-end du 20-21 septembre 2014.

Le thème de l'atelier, était l'écriture des scènes d'action. Nous avons travaillé sur quatre exercices qui ont abouti à quatre textes. Chaque exercice avait ses propres consignes.

Lionel a commencé l'atelier par nous parler des scènes d'action : leur utilité ainsi que les techniques de base pour les écrire.

Voici ce qu'il en dit, et ce que j'en ai retenu et compris.

lundi 22 septembre 2014

General Cluster

La vie est courte. Trop courte. Et il y a tant de choses à faire : gagner sa vie, s'occuper de ceux qu'on aime, et, quand on a le temps, penser à devenir meilleurs. Et je ne compte pas là, toute une séries de conneries, de tragédies perso diverses et variées qui rognent encore le temps disponible que l'horloge invisible égraine.

Chaque année, nous passons, et fêtons, la date anniversaire de notre naissance. Nous passons aussi, mais sans le savoir, la date anniversaire de notre mort.

Trop courte la vie je vous dis.

La semaine dernière, jeudi soir pour être précis, le groupe Général Cluster, dont le front man est de mes potes passait à Lyon, au Blogg. Ça fait un petit moment que je les suis de loin (vivant à Paris), et qu'ils font parler d'eux dans la région Rhône-Alpes, sur la scène rock qui tape dur à tendance stoner. J'avais bien envie de les voir.

mardi 16 septembre 2014

Le chasseur et la dryade


Le cri du chasseur, déformé par la vase amère qui encombrait sa gorge, déchirait la nuit. 

« A l’aide ! s’il vous plait, mademoiselle ! »

Sébastian regrettait sa légèreté, son oisiveté fatale. Le tissus alourdi de boue de sa tunique lui entravait les membres. L’onde puante, froide comme les doigts de la mort, l’avait capturée. Et elle ne lâcherait pas sa proie aisément.

« Pour l’amour de Dieu, mademoiselle ! »

Le visage du chasseur, blanchi par la peur et les rayons de la Lune, se détachait sur l'épaisse surface noire du marais, tapis au plus profond des bois.
Sébastian avait marché tout le jour. À en oublier la chasse et ses compagnons. Il s’était éloigné des sentiers, captivé par le ballet lent des arbres et des feuilles croisant la lumière du jour. Mais le soir vint, puis la nuit. Le malheureux était perdu.